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 Entre les clapotis de la pluie. {Keishô}

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Kimura RinaMessages : 15
Date d'inscription : 09/07/2010
Age : 32
Âge du Perso : 18ans.
Kimura Rina desu
MessageSujet: Entre les clapotis de la pluie. {Keishô}   Entre les clapotis de la pluie. {Keishô} Icon_minitimeSam 24 Juil - 0:29

    La journée avait débuté depuis un moment, le soleil n'existait pourtant qu'en lueur. Un certain arôme coulait doucement entre les arbres et timidement la pluie commençait à se faire voir. La journée se trouvait en après-midi, les temps changeaient et le soleil, auparavant très haut dans le ciel, descendait lentement, caché derrière les gros nuages grisonnant. Une certaine froideur prenait place dans la ville, une douce bruine couvrant le sol et le paysage. Une magnifique journée en soi. Peut-être un peu foncé, mélancolique même, mais jolie. En cette douce journée une jeune femme se retrouvait dans un café de la ville, une petite tasse en carton doublé dans la main, un café bien brûlant avec du lait de soya léger et une grande montagne de sucre dissoute dans cette magnifique fausse tasse. La pluie dehors tentait de mouiller le sol, laissant des traces noires sur le pavé uni. Rina, elle, sortit lentement du petit café qu'elle avait choisi au hasard, ne connaissant que très peu la ville où elle se trouvait. Doucement, elle repoussa la porte pour pouvoir y sortir et la balança derrière elle d'un petit coup de poignet. La porte claqua lourdement derrière elle et ce fut la fin de cette petite escapade dans un café inconnu. La tasse en carton bien tenu en main, elle se dirigea vers l'endroit où elle habitait maintenant, l'auberge.

    En prenant quelques gorgées ici et là, elle marcha lentement vers l'endroit désigné, se voyant déjà emmitoufler dans une épaisse couverture, regardant le froid de dehors figé sur les fenêtres froides qui bloquaient l'intérieur chaud. Elle rêvait déjà à cette petite chaise qui se trouvait dans le salon, chaise qu'elle tirerait vers la fenêtre la plus proche et se tapisserait contre celle-ci, les yeux rivés sur la pluie battante de l'extérieur. Cependant, cette pluie, à ce moment précis, ne battait pas. Elle tombait légèrement sur le sol, colorant les surfaces et augmentait les couleurs des arbres. Du vert émeraude sortant davantage dans l'environnement au couleur de gris perle, le ciel anthracite et une lueur châtaigne s'abattant sauvagement sur les immeubles. La journée avait été si claire, si ensoleillé en début de journée, le soleil créait des lueurs de jaune banane qui s'étalait contre le monde, brillant de son halo pâle. Cependant, ce n'était plus le cas, loin de là même. Le monde devenait foncé, devenait mouillé, devenait nostalgique même. C'était joli tout ça et Rina se trouvait heureuse. Elle ne pensait plus à ces petits problèmes, à son humiliation, à ses horreurs. Elle était heureuse, marchant lentement vers l'auberge, un grand liquide plein de caféine, un liquide brun qui goûtait tellement sucré. Aujourd'hui, elle avait décidé de continuer à se battre contre cette anorexique qui l'atteignait au cœur. Elle ne pouvait plus continuer, alors elle avait choisi un café avec plein de sucre, bon elle avait pris du lait de soya léger, mais ce n'était pas là le point... En prenant une autre gorgée, elle se mit à sourire contre le rebord, les yeux pétillants d'une joie emplie d'une certaine tristesse. Tristesse qui la suivait depuis un peu plus que deux mois, mais tranquillement elle partait, doucement elle devenait quasi invisible, mais elle était toujours là.

    Alors qu'elle tourna le coin d'un bâtiment à grande figure, le ciel couvé lança contre le sol une armée de petites gouttelettes. Une grande armée qui changea rapidement la couleur du sol, devenant charbon, quasi noir, le vert brillait alors d'une façon presque chimérique, comme si le vert venait d'ailleurs, un monde martien. Rina sursauta face à la force qui s'abattit sur son petit corps fragile et la froideur qui lui paralysa les membres. Elle resta sous la pluie, sans se mouvoir, une certaine surprise dans son expression. Bon, elle savait qu'il allait pleuvoir, mais alors qu'elle marchait dehors? Impossible. Elle qui aimait tant la pluie laissa un sourire prendre possession de ses lèvres, ceux-ci se tournant à leurs coins. Elle se mit à courir vers l'auberge, un rire s'élevant dans le silence effroyable de la place, quoi que le bruit des clapotis de la pluie devenait comme de la musique. Ça ne lui prit pas grand temps se rendre devant la grande porte de l'immeuble, elle se cacha derrière la grande porte et observa d'une fenêtre adjacente l'extérieur. Rapidement, elle tordit le tissu qui pendait sur son corps ainsi que ses cheveux pour en enlever l'excédant d'eau. Enlevant les chaussures qu'elle chaussait, elle les prit en main et marcha pied nu sur le plancher de l'auberge. Elle gravit les marches avec rapidité et se changea, mettant des vêtements secs et surtout très chaud. Attrapant la première couverture qu'elle trouva enfoui dans un de ses sacs, elle l'entoura autour de ses fines épaules et reprit le verre de carton qu'elle avait placé sur une petite tablette. Elle descendit les marches et se dirigea vers le salon de l'endroit, une certaine légèreté dans ses pas. Elle trouva une chaise qu'elle tira donc, comme elle s'était dit, près d'une fenêtre et s'installa dessus avant d'emmener ses pieds sous son corps, les enfonçant dans le tissu moelleux de la chaise.

    Tête dirigée vers la grande fenêtre, la jeune femme laissa un soupir s'extraire de ses lèvres, son sirop de caféine dans la main gauche, un regard envieux sur la pluie qui tombait, elle aurait aimé y être restée, mais elle avait été avertie de faire attention à sa santé depuis qu'elle avait faite sa dernière connerie, connerie qui n'était pas tout à fait rétablit.
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Sakamoto KeishôMessages : 156
Date d'inscription : 22/02/2010
Âge du Perso : 18 ans
N° Tel : Pas d'ami donc pas de téléphone èé *out*
Sakamoto Keishô desu
MessageSujet: Re: Entre les clapotis de la pluie. {Keishô}   Entre les clapotis de la pluie. {Keishô} Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 23:54

    La pluie crêve les nuages. Les souvenirs crèvent son cœur. Il ferme les yeux et tente de bloquer son esprit. Penser fait mal, il ne doit pas penser. Il doit être impassible, c’est ainsi que tout le monde le connaît. Ses camarades de classe pensent que c’est un style qu’ils se donne et crache sur son apparence hautaine mais Keishô ne s’en formalise pas, après tout c’est normal qu’ils ne comprennent pas. A leur âge on est pas sensés comprendre ce genre de choses… Ils ont encore toute l’insouciance de la jeunesse en eux. Keishô en a trop vu. Il a trop vécu, il se sent vieux alors qu’il vient à peine de fêter ses 18 ans. Enfin « fêter », ce n’est pas vraiment le mot… Il n’y avait personne avec lui ce jour là, comme tous les autres jours. Personne pour se souvenir du jour de sa naissance. Au fond, cela aurait peut-être mieux valu qu’il ne naisse pas du tout. A quoi bon naître si c’est pour mourir 13 ans plus tard ?… Car c’est comme ça qu’il se sent : mort, vide, creux, appelez ça comme vous voulez. Les sentiments il s’en était défait depuis longtemps, le jour où il avait compris que cela lui ferait à coup sûr plus de mal que de bien. Eprouvez des sentiments c’est comme tendre ses faiblesses sur un plateau d’argent en criant « abattez-moi » ! Keishô ne veut plus leur faire ce plaisir… Il ne montrerait plus ses faiblesses. Il n’a plus de faiblesses, hormis son passé mais pouvez t-on encore l’attaquer là- dessus ? Aucune horreur ne lui avait été épargné et faire pire aurait été difficilement réalisable. Quoi qu’il en soit désormais il ne se laisserait plus jamais faire. Il frapperait, écorcherait, saignerait, abattrait toutes les personnes qui tenteraient de l’atteindre. Il n’a plus confiance en personne, il ne souhaite se mêler à personne. Surtout ne pas s’attacher, ne pas nouer des liens. Mêler sa vie à celle de quelqu’un d’autre c’est deux fois plus de soucis, deux fois plus de peine. Alors il reste seul, toujours, avec un énorme vide au creux de la poitrine.

    Les gouttes d’eau tombent du ciel comme des centaines et des centaines de larmes. Toutes ses larmes Keishô les a pleuré, autrefois. Désormais il ne se sentirait plus capable de pleurer, il est desséché. La pluie a beau couler sur ses épaules et le tremper jusqu’à l’os, il s’en fout. Il n’y fait pas attention. Plus rien ne le touche, plus rien de ne l’atteint. Ni les nuages menaçants au dessus de sa tête, ni les insultes de ses camarades, ni les reproches de ses professeurs… Une carapace vide, encore une fois. Ses vêtements trempés lui collent à la peau mais il ne va pas se mettre à l’abris pour autant. A ce rythme là il va finir pas choper la crève. Mais ça aussi il s’en fout. Il est déjà crever depuis longtemps de toute façon.

    Des étudiants de sa classe traversent la plage en courant, blottis sous un grand parapluie. Ils rient, ils parlent forts, ils s’agitent. Rien à voir avec Keishô. Dès fois il se demande si il aurait été comme eux si seulement la vie ne s’était pas acharnée à le briser comme elle l’avait fait ? Probablement que oui. Il était un petit garçon tout ce qu’il y a de plus normal avant qu’il ne lui arrive toutes ces mésaventures. Il aimait rire, faire l’imbécile, traîner avec ses amis… Un môme comme les autres quoi.

    Le jeune homme pénètre à présent dans les rues de Naha. Il marche droit devant lui, sans savoir où il va. Il n’a pas de destination précise. Personne ne l’attend quelque part… Keishô s’enfonce toujours un peu plus dans la ville quand soudain un adolescent l’interpelle.

    - " Psst, dis tu veux du shiit ? "

    Keishô passe à côté du dealer sans le voir. Il se fiche de ce qu’il raconte et de ce qu’il vend. La drogue… les gens en prennent pour être plus heureux et pour se payer un trip d’enfer mais Keishô est certain que même avec ça il ne se sentirait pas mieux.. L’adolescent probablement frustré du manque de réponse de son interlocuteur s’avance et attrape Keishô par l’épaule.

    - " Hé du con je t’ai causé ! "

    Le jeune Sakamoto se retourne violemment et plante son regard dans celui du type qui vient de lui serrer l’épaule. L’adolescent comprend très vite qu’il l’a énervé et fait quelques pas en arrière mais il est déjà trop tard : le poing de Keishô vient de partir. C’est ce qui arrive dès que le jeune nippon se sent menacé, il frappe. Il se défend. Il s’était fait la promesse il y a longtemps que plus jamais il ne laisserait marcher sur les pieds et qu’il ne serait plus jamais faible. Plus jamais il ne laisserait quelqu’un lui faire du mal !

    Le jeune dealer met ses mains sur sa figure et encaisse le choc. Il appelle du renfort et quelques secondes plus tard deux autres types sortis de nul part arrivent dans la ruelle. Tous les trois fondent sur Keishô. Les coups fusent, chacun en donne et s’en prend par la même occasion. Le jeune Sakamoto est seul contre trois mais ses poings sont destructeurs et il compense sans mal le désavantage du nombre. Malheureusement il se prend un coup de pieds par surprise et tombe lourdement sur le sol. Il n’a pas le temps de se relever que ses trois adversaires foncent sur lui et lui assènent des coups dans les côtes et sur le visage. Le jeune nippon se tord de douleur mais tente de se relever. Il voit plus loin que la souffrance que ces trois adolescents lui infligent.. il éprouve de la haine et une rancœur immense envers ces gens et envers tout ceux qui lui veulent du mal. Voilà l’unique sentiment qui lui reste : la haine. Fou furieux le jeune Keishô trouve en lui le courage de se relever et de continuer le combat. Ses poings envoient un premier homme au tapis et un deuxième. L’odeur du sang sur son visage et sur ses mains le rendent plus haineux que jamais. Ce n’est plus un jeune adolescent qui se battait pour protéger sa vie mais un véritable dément. Keishô finissait de régler son compte à son dernier adversaire mais ce dernier fut plus rapide et lui asséna un méchant coup de pied dans le ventre. Le jeune homme se plia en deux, le souffle coupé. C’est alors que son ennemi, profitant de la faiblesse du jeune nippon s’empare d’une bouteille vide et l’éclate sur la tête de Keishô. Ce dernier titube avant de tomber à la renverse une nouvelle fois. A présent son visage est dans un état critique, noyé dans un épais voile sanguinolent. Heureusement pour lui ses adversaires ne reviennent pas à la charge et préfèrent quitter la zone de combat, en titubant et en se tenant les côtes. Une fois au loin l’un d’eux se retourne une dernière fois pour crier :

    - " Batard, ça t’apprendra à pas répondre quant-on s’adresse à toi ! "

    et ils disparurent du paysage. Le jeune nippon reste quelques instants sur le sol avant de tenter de se relever. Il lui fallut plusieurs essaie avant qu’il n’y parvienne. Il jurerait qu’il a des côtes de cassées et son nez aussi vu comme il le fait souffrir ! Une fois debout le jeune homme avance difficilement un pied devant l’autre. Dans une autre situation sa démarche aurait pu paraître tout à fait comique mais là il n’y a qu’à regarder l’état de sa tronche pour vous couper toute envie de plaisanter. Ses vêtements sont tout tâchés de sang et des bouts de verres sont restés planter dans son crâne et dans son cou. C’est un vrai miracle qu’il tienne encore debout ! A vrai dire c’est un vrai supplice pour Keishô de marcher mais il est obligé : la nuit va tomber tôt ou tard sur Naha et le jeune homme ne voulait pas être dehors lorsque cela arriverait. Notre grand gaillard a une peur panique de l’obscurité… cela lui rappelle trop de mauvais souvenir. Le noir est synonyme d’insécurité et Keishô redoute de ne pas pouvoir se défendre si quelqu’un venait à l’attaquer en pleine nuit. Il n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir venir arriver le danger.

    L’auberge n’est plus très loin à présent mais Keishô avance à pas de tortue, tant la douleur qui se répand dans tous ses membres le fait souffrir. Plusieurs personnes s’arrêtent choquées sur son passage mais il ne leur prête pas la moindre attention. Certaine lui parlent même, leur proposant leur aide mais il n’en veut pas et continue son chemin. Il ne veut de l’aide de personne. Une petite fille crie même en le voyant et se met à pleurer fortement dans les jupes de sa mère. Finalement Keishô arrive à destination et pousse avec difficulté la porte de l’auberge laissant une grande marque de sang sur la poignée. A vrai dire on pourrait le suivre à la trace si on s’afférer à suivre toutes les traces de sang qu’il avait semé sur son passage depuis la rue de Naha où était survenu l’incident jusqu’à l’auberge. Heureusement pour Keishô il n’y a personne dans le hall d’entrée. Le jeune homme se dirige vers le petit salon et pousse la porte. A peine a t-il pénétré dans la pièce que ses yeux se posent sur une silhouette, assise près de la fenêtre. Le jeune homme n’y fait guère attention et cherche quelque chose pour s’essuyer le visage qui ressemblerait à une serviette. Il aurait pu monter au troisième pour en prendre une dans la salle de bain mais il ne se sentait vraiment pas de monter les escaliers dans l’état dans lequel il est. Faire un pas devant l’autre est déjà extrêmement éprouvant pour lui alors fléchir la jambe… mieux vaut ne même pas y penser ! Le jeune homme fait quelque pas dans la pièce quand soudain il est prit d’un incroyable vertige et perd l’équilibre. Il s’affale de tout son long sur le canapé à côté de lui. Mince… il va mettre du sang partout, ça craint. Sans compter qu'en plus d'être tout ensanglanté il est aussi tout mouillé, les tâches risquent d'être dur à partir. Mais cette fois le jeune nippon n’a pas la force de se relever. Le moelleux du canapé l’enserre et il s’y abandonne, grimaçant sous la douleur de ses plaies à vifs. Si il ne fait rien il va se vider de son sang à une vitesse incroyable…

    Spoiler:
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Entre les clapotis de la pluie. {Keishô}

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